Annick Combier

Une enfance dans le Sud, l’amour des histoires, la rencontre avec des livres, des images et des voix, dont celles des Mille et Une nuits, la musique avec des études de flûte traversière, un premier long voyage en Indonésie à l'âge de 20 ans mêlant écriture, portraits et paysages avec un ami photographe devenu depuis l’homme de sa vie, un passage à Paris, le choix de travailler ensemble auprès des jeunes et des enfants de la rue à Calcutta, à nouveau à Paris, puis en Afrique de l’Ouest (en Mauritanie et au Mali) et enfin à Manille. Un itinéraire qui lui révèle l’importance de l’expression et de l’art, au cœur même de cette lutte pour la survie que mènent les oubliés de la planète.

Quelques décennies plus tard, trois enfants, quelques livres et d'autres voyages plus loin, de retour en France, en Provence, elle a d’abord écrit et animé des Ateliers d'Écriture et de Poésie avec des enfants et des adultes, après avoir suivi les cours de l’université de Provence pour devenir formatrice en atelier d’écriture, puis obtenu le Master de médiation interculturelle et religieuse à l’Institut d’Études Politiques d’Aix en Provence afin de creuser cette rencontre avec l’Autre dans sa différence. Elle a été aumônière des Hôpitaux Sud de Marseille, et adjointe en pastorale dans deux lycées où elle a cheminé vers l’intériorité en terre de la Rencontre. À présent elle propose des stages « Écriture et contemplation » en divers lieux qui permettent de creuser ce chemin et se consacre à nouveau à l’écriture.

Très sensible à la beauté présente dans le monde, à la force poétique de la Parole enchâssée au cœur de la création, à celle des mots, des images et des histoires, des contes, de l’imaginaire et du merveilleux lorsqu’ils croisent le réel et le magnifient, elle continue d’espérer que les chemins vers la beauté ouvrent la porte du cœur… 

Sur la pointe d’une herbe

Devant l’infini du ciel

Une fourmi

Ozaki Hôsai (1885-1926)

Bibliographie Annick Combier

Le conte de Sidi, album écrit par Annick Combier et illustré par Bénédicte Nemo, Éditions Cépages, mars 2014

Haïkus des Saisons, recueil de Haïkus, illustré par Léa Djeziri, Éditions du Jasmin, avril 2013   La nuit du Prince grenouille, album écrit par Annick Combier et illustré par Anne Romby, Éditions Milan Jeunesse, février 2012

Fleur de Cendre, album écrit par Annick Combier et illustré par Anne Romby, Éditions Milan Jeunesse, septembre 2006

Les Enfants de la Rue en Mauritanie,  essai, Éditions l’Harmattan, 1994

Les Stages « Écriture et contemplation »

L’écriture fait partie de ma vie, et lorsque j’ai participé à mon premier atelier d’écriture j’ai découvert là une réalité qui m’a conduite à suivre la formation proposée à l’Université d’Aix en Provence, en 2001. Je dois dire que cela a transformé profondément mon rapport à l’écriture ! Depuis j’anime des ateliers et je continue de découvrir de nouveaux chemins pour permettre à toutes sortes de personnes d’âge et de conditions très différentes d’entrer dans cette dimension unique que l’atelier donne à l’écriture.

L’atelier est ce lieu où peuvent alterner la création solitaire et l’écoute, l’accueil des textes ainsi écrits par le groupe que forment les participants réunis pour ce temps et cet espace où leur texte se déploie, prend corps, dans la bienveillance que suscite cette pratique.Voir chaque écrivante, chaque écrivant, découvrir « ce que les mots savent d’elle ou de lui » pour paraphraser René Char, voir les liens qui se tissent au sein de l’atelier, ne cesse de m’émerveiller !

Écrire et contempler, comme deux faces d’une même réalité,

La contemplation est comme inscrite dans l’écriture, à sa racine même si l’on pense à la calligraphie, et jusque dans ses branches toujours nouvelles. Je propose l’atelier « Écriture et contemplation » comme un chemin qui donne sens aux mots, notamment par l’attention portée aux textes d’auteurs de lieux et d’époques divers qui ouvrent chaque atelier selon la thématique proposée, et appellent à écouter leur parole, puis à se tourner vers le réel, la beauté des lieux, qu’elle soit d’ombre ou de lumière pour ensuite l’écrire chacune et chacun avec ses propres mots et enfin mettre en commun ces pépites extraites de leur gangue.

La proposition se décline sous la forme de stages résidentiels dans des lieux propices : Abbayes, prieurés, lieux de retraite où le silence et la beauté modèlent l’espace.