Editions Pippa – Février 2024
Pourquoi j'ai écrit ce livre
Aucune autre aventure n’a allumé au cœur des hommes un tel enthousiasme que le vol.
La volonté, l'intelligence, le courage des premiers aviateurs m'a toujours émerveillé.
Ingénieur de l'aéronautique, j'ai voulu relater la courte vie de l'un d'entre eux, Roland Garros, au début du 20ème siècle, qui a illustré parfaitement sa devise : « La victoire appartient au plus opiniâtre ».
De 1908 à 1918, dix années d'échecs, d'exploits, de souffrances, de liens d'amitié fidèles avec un pilote suisse, Edmond Audemars, et avec Jean Cocteau qui lui a consacré un long poème de splendeurs : Le cap de Bonne-Espérance.
Une mort en plein vol à la fin de la terrible guerre de 14-18 et à la veille de ses trente ans.
N'était-ce pas la fin qu'il avait choisie ?
Un extrait
Cher Jean Cocteau,
Vous m'avez rappelé votre baptême de l'air, il y a quatre ans, et m'avez avoué que vous aviez eu très peur. Je vous ai fait la même confidence. Oui ! le pilote que je suis, a eu souvent peur.
Nous nous sommes assis, et de fil en aiguille, vous m'avez dit votre fascination pour la mort, qui viendrait du suicide de votre père, dans son lit, peut-être... ?
Nous avons continué sur ce thème : la peur que la mort, la vraie, arrive trop tard, l'angoisse de devoir se la donner seul, la culpabilité envers la famille ainsi que les amis, et enfin la décision abrupte de couper court à tout.
Vous m'avez cité les anciens pour lesquels la mort volontaire était un acte légitime, parfois admirable. Je me rappelle deux phrases de Sénèque : « Il est bien vrai que la pire des morts est celle qui se prolonge » et « La vie te plait ? Vis donc. Elle ne te plait pas ? Libre à toi de la quitter. »
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