Pourquoi j’ai écrit ce livre
J’ai écrit ce livre car je suis devenu metteur en scène et comédien, en écoutant, enfant, la voix de Piaf en harmonie avec celles des Compagnons de la Chanson qui étaient des amis de mon père.
En 2023, à l’occasion des soixante ans de la disparition de « la Môme » j’ai eu le désir d’écrire une biographie de l’artiste, en prenant l’axe spirituel de sa courte existence.
Par ailleurs, j’avais en mémoire les anecdotes d’artistes rencontrés : Charles Dumont, Fred Mella, Hugues Vassal ou encore Michael Lonsdale, avec qui j’ai eu le bonheur de travailler. Ce dernier m’a fait découvrir la vie de Thérèse de Lisieux qui fut l’ange gardien d’Édith. Son roc.
Extrait
Piaf ne chantait pas, elle devenait son chant. Une incantation, entre ciel et terre. Transfigurant et sacralisant ses chansons, Piaf n’interprétait pas. « Chaque fois qu’elle chante, on dirait qu’elle arrache son âme pour la dernière fois », écrira son ami Jean Cocteau. Dans les strates de cette voix magique se trouve la foi d’Édith. « Si un jour je perdais la foi, je ne pourrais plus chanter », affirme-t-elle. À l’âge de 3 ans, abandonnée par sa mère, mal soignée d’une kératite aiguë, elle perd la vue et ne la retrouve qu’âgée de 4 ans, au terme d’un pèlerinage sur la tombe de sainte Thérèse, à Lisieux. Toute sa vie, Édith vénérera la petite Thérèse, portant autour du cou la médaille de la sainte, l’embrassant chaque soir avant d’entrer en scène.