Entre mystiques et magiciens. Alexandra David-Neel face au tantrisme tibétain. Françoise Bonardel

18 juillet 2024
|

Warning: Undefined array key "preview" in /home/ecrituretw/www2/wp-content/plugins/oxygen/component-framework/components/classes/comment-form.class.php on line 75

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.


Warning: Undefined array key "preview" in /home/ecrituretw/www2/wp-content/plugins/oxygen/component-framework/components/classes/comment-form.class.php on line 79

Lyon, Fage, 2023.

Pourquoi j’ai écrit ce livre

        Explorant les archives d’Alexandra David-Neel conservées dans sa maison de Digne où elle vécut ses dernières années, j’y découvris un texte inédit sur Milarépa depuis lors publié (Milarépa, le yogi-poète tibétain, Plon, 2021), et quantité de notes sur le bouddhisme tantrique tibétain complétant ce qu’elle en dit dans Mystiques et magiciens du Tibet (1929). Il y avait donc là matière à une exposition, qu’organisa le Musée de la Maison Alexandra David-Neel (MADN) et dont on me confia la réalisation. Ce livre accompagnait l’exposition tout en proposant aux visiteurs une vision plus large des rapports complexes entre David-Neel et le tantrisme tibétain.  Car l’exploratrice s’est toujours employée à distinguer les mystiques, parmi lesquels elle se situait, et les magiciens perpétuant par leurs pratiques les superstitions populaires qu’elle n’estimait guère.

Extrait du livre

        Qui parle de « mystique » doit se garder d’en faire un mot magique qui ouvrirait les portes de la vie spirituelle sans que le pratiquant ait à apporter la preuve de son accomplissement. Qu’il s’agisse de magie ou de mystique, les Tibétains se montrent à la fois méthodiques et soucieux d’efficacité, et c’est bien pourquoi leurs pratiques n’ont rien de « religieux », au sens occidental du terme : « Au Tibet, cela ressort de la magie ou de la recherche philosophique et psychologique[1]. »  Aussi David-Neel prit-elle soin de préciser que les mystiques tibétains ne sont pas des croyants, mais des pratiquants rompus à des formes d’entraînement spirituel engageant le corps autant que l’esprit, ou bien des lettrés, des philosophes connaisseurs des subtilités doctrinales ignorées des masses populaires. Souvent associée par David-Neel à cette fine fleur de l’intelligence humaine qu’est l’intellectualité lorsqu’elle n’est pas limitée à la rationalité, la vie mystique est donc par nature réservée à une petite élite de pratiquants motivés et confirmés. 

Entre mystiques et magiciens, p. 43.


[1] Alexandra David-Neel, Voyages et aventures de l’esprit, Paris, Albin Michel, 1994, p. 71.

francoise-bonardel.com

usersmagnifiercrossmenuchevron-down linkedin facebook pinterest youtube rss twitter instagram facebook-blank rss-blank linkedin-blank pinterest youtube twitter instagram