Les Soufis, depuis l’Islam médiéval, n’ont cessé d’écrire et de rire. Sayd Bahodine Majrouh, assassiné par les talibans d’Afghanistan en 1988, a rassemblé leurs contes et aphorismes en recueil (Albin Michel, Spiritualités vivantes, 1995). La littérature soufie nous conte cette expérience intime de l’approche de Dieu – le Bien-aimé, la Voix… – et bien souvent par le rire, cette expression fluide, subtile et spirituelle, de notre relation au divin. Ces textes portent à la fois le sens du sacré et de la liberté.
Pleurs amers d’un homme en détresse.
« – De quoi s’agit-il ? » demande Shelbi.
« – Je n’avais qu’un seul véritable ami dans la vie, » sanglote le malheureux, « et il est mort. »
« – Aventureux, » murmure Shelbi. « Pourquoi donc avoir choisi un ami susceptible de mourir ? »
Un Soufi, dans le silence de sa méditation, eut soudain la vision d’une femme se livrant aux jeux de l’amour dans une maison de passe.
« – Seigneur, » soupira le Soufi, « de grâce, donne-moi cette femme. »
« – Non, » fit la Voix : « Pourquoi n’as-tu pas prié que je te donne Toi à elle ? »
Et vous ? Quel serait votre très court récit sur ce rire du Soufi partagé avec Dieu ?
(Et que Dieu nous protège des érudits et des dévots…)
Votre texte, 1500 caractères espaces compris, peut être envoyé à
veronique.petetin@gmail.com
jusqu’au 30 septembre 2025.
Les textes retenus seront mis en ligne en novembre.
Merci pour votre participation !