
La tradition juive, lors des longues prières de Yom Kippour, le Jour du grand pardon, invite à
porter attention au souffle : l’inspiration permet de recevoir la grâce divine et l’expiration de
se libérer de ses propres fardeaux. Le souffle est à l’origine de la vie. « Alors, l’Éternel Dieu
forma l’être humain de la poussière de la terre, il insuffla dans ses narines un souffle de vie,
et l’humain devint un être vivant. » Genèse, 2.7.
Le poète Paul Celan, lui, reprend ce motif en le renversant, inscrivant dans la phrase la
renverse du souffle, ce moment suspendu entre expire et inspire où tout pourrait s’arrêter,
où tout est si fragile : « Personne ne nous pétrira plus de terre et de glaise / Personne
n’insufflera plus sa parole à notre poussière. / Personne. » Silence ? Suspension ? Chemin de
l’esprit ? Recommencement de la vie ?
Pour vous, qu’en est-il du Souffle ? Quel texte bref, quel fragment, poème, conte ou récit,
vous « inspire »-t-il ?
Vos écrits, de 1500 signes, peuvent parvenir, jusqu’au 28 février 2026, à l’adresse suivante :
veronique.petetin@gmail.com et être publiés sur notre site au tout début d’avril.