.
« Jusque très tard, les goûts littéraires de mon père présidèrent au choix de mes lectures. La plupart des livres qu’il me recommandait, il les avait lus, à l’adolescence, certains dans leur traduction en persan, d’autres directement en français, langue dans laquelle il avait été éduqué comme nombre d’enfants de la bourgeoisie téhéranaise. Outre qu’ils m’ouvraient autant de fenêtres sur le monde, tous étaient empreints à mes yeux du plaisir intense qu’il disait avoir éprouvé à les dévorer. Je cherchais dans leurs pages les traces du jeune garçon qu’il avait été. »
Yassaman Montazami Le meilleur des jours, Ed Sabine Wespieser, août 2012.