Alain Vircondelet emprunte avec nous – pour nous ? – un train qui traverse, de nuit comme de jour, l’espace et l’alternance des saisons, en cinq chapitres, dont l’automne, marquée par l’évocation de « l’Epreuve ».
Un 5ème chapitre, intitulé « La saison des choses accomplies » clôt ce recueil de poésie en nous murmurant la nostalgie de l’auteur et ses regrets.
Il faudrait tout retenir/De l’océan vaste/Des aubes traversées/ Et du tintement joyeux/Des amandiers et des fleurs/A peine croisées/saluées.
Ou encore :
Qu’il sera douloureux/De quitter/Toute cette agitation/Vivace et colorée/ces senteurs froissées entre les doigts/Cette clarté d’aube qui se lève/Dans un déchirement/ Ces choses qui ne sont pas de/Grandes choses/ Des bleuets aperçus dans un champ/Une huppe dans un nid de gui/Des prés couverts de gelée blanche/Et la lumière d’or des petits matins/S’étalant sur la terre
Il en est ainsi « Des choses qui ne font que passer » et qu’il nous faut nous résoudre à accepter.
Belle devise qui donne son titre à ce recueil de sagesse…
NB : Ce recueil est édité par L’enfance des arbres, maison d’édition créée et dirigée par notre ami Jean Lavoué. N’hésitez pas à consulter son catalogue
Patrice Obert