Colette Nys-Mazure, Ma maison, c’est là où je vis. Illustrations d’Aurélia Higuet

1 décembre 2016
|

Warning: Undefined array key "preview" in /home/ecrituretw/www2/wp-content/plugins/oxygen/component-framework/components/classes/comment-form.class.php on line 75

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.


Warning: Undefined array key "preview" in /home/ecrituretw/www2/wp-content/plugins/oxygen/component-framework/components/classes/comment-form.class.php on line 79

Pourquoi j’ai écrit ce livre ?

Parce que je souhaitais participer au cinquantième anniversaire d’une ONG : Le Centre national de coopération au développement - communément appelé CNCD-11.11.11 – qui regroupe en son sein près de 90 ONG et des milliers de volontaires engagés dans la solidarité internationale en Belgique francophone et germanophone.
Parce que je suis concernée par l’intégration dans les écoles des enfants des 800 réfugiés accueillis par ma ville de Tournai.
En cours d’élaboration de cet album pour la jeunesse, je suis allé éprouver mon texte dans deux écoles auprès de directeurs, enseignants et enfants de Belgique et d’ailleurs pour l’ajuster.
Il a été complété par une partie didactique qui propose aux enfants des jeux à leur portée en lien avec l’histoire racontée qui se passe en une semaine dans une école de Bruxelles

cncd_livre_couverture_2016

Extrait

Mardi sur le trottoir vers l’école, j’ai rattrapé Salam. Elle sautait d’un pavé à l’autre et faisait danser sa jupe rouge. J’ai demandé
- Est-ce que tu vas te voiler  quand tu seras grande?
Elle a répondu par une question.
- Pourquoi les gens de ton pays ne baissent pas les yeux devant les anciens ?
Nous avons passé le portail en silence.
Mercredi midi, Salam et moi, nous avons traîné au square : il y a un toboggan et des bancs verts. On était bien. On n’avait pas envie de rentrer tout de suite puisque l’après-midi, c’est congé.
J’étais en haut du toboggan lorsque j’ai vu débouler un bouledogue fou.
-Salam ! Attention ! J’arrive.
Elle avait déjà grimpé du banc sur la branche basse de l’arbre qu’on voit de la cour de récréation. Elle essayait d’atteindre le mur. J’ai eu du mal à  la rejoindre car je suis trop gros.  Si je veux devenir aussi pompier, je devrai maigrir.
Le chien me collait aux fesses quand son maître  a surgi.
- Pollux, ici !  Au pied.
Le méchant chien est devenu un gentil toutou. Sur notre mur, nous avons ri de soulagement.
-Ton genou saigne, a remarqué Salam, viens à la maison ! Ma mère va te soigner.
J’avais un peu peur. Que diraient mes parents s’ils savaient que j’entre chez des inconnus, surtout des étrangers ?  Mais je l’ai suivie.
La maman de Salam a ouvert tout de suite. Elle se faisait du souci pour sa fille qui ne rentrait pas. Le repas était prêt sur la table  mais pas de couverts.
La maman ne parle pas aussi bien français que Salam mais elle sourit comme elle. Elle m’a fait asseoir. Avec douceur, elle a désinfecté la blessure avant de poser un pansement.
-Tu  restes manger avec nous ?
- Merci ! Mes parents vont s’inquiéter. Merci.
- A demain !
Salam m’a accompagné d’un signe de la main. J’ai remarqué que sa paume est toute blanche.
«  Ma maison, c’est là où je vis », pour parler des migrations aux plus petits
« Les murs protègent les enfants mais ils peuvent parfois séparer les êtres humains, exclure et enfermer les personnes dont on ne veut pas. Comment se comprendre lorsqu’on vient de pays, de langues et de cultures différentes ? »

 

Éléments biographiques
Née à Wavre, Colette Nys-Mazure vit à Tournai. Philologue de formation, longtemps professeur de lettres, elle collabore à différents journaux et revues et partage son enthousiasme pour la littérature de Belgique avec des lecteurs des Etats-Unis, d’Italie, de Suède, de Pologne, de Lettonie, du Mexique.
Poète, elle a reçu plusieurs prix : Prix de Poésie pour la jeunesse du Ministère de la Jeunesse et des Sports, de la Maison de la poésie de Paris, Prix Max-Pol Fouchet. Elle est nouvelliste, romancière et essayiste.  Elle écrit pour le théâtre et la jeunesse. Ses livres sont traduits en plusieurs langues.

 Colette Nys-Mazure Ma maison, c’est là où je vis. Illustrations d’Aurélia Higuet, CNCD, 2016

 

usersmagnifiercrossmenuchevron-down linkedin facebook pinterest youtube rss twitter instagram facebook-blank rss-blank linkedin-blank pinterest youtube twitter instagram