Le don : Véronique Petetin

19 / 06 / 2025
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Hôpital Saint-Louis, avril, saison des boutures et des greffes.

Après des mois sans eau, sans trêve, sans caresse : l’appel. Tout quitter, tout abandonner là. Répondre oui et partir sans images, sans mots. Se laver, purification rituelle. Efface mes péchés et mes fautes, pardonne-moi. Corps nu, propre et glabre. Masque sur le visage, intraveineuse, évanouissement bienheureux. Oubli.

Nuit obscure du ventre ouvert de part en part. Le V de la victoire, disent-ils, à l’évocation des cicatrices, de chaque hanche vers le pubis, au lendemain matin. « Tu es ta propre métaphore. »

Dans la stupeur blanche de la chambre, sous la pulpe des doigts, les boursouflures des épais pansements. Et sous la peau incisée au scalpel…
« On vous a greffé de beaux organes, le donneur était un jeune homme de trente-trois ans. N’y pensez plus. »

Véronique Petetin

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