" Chère Paule Amblard, merci pour votre beau roman qui m'a captivée.
En effet, j'ai beaucoup appréciée la plongée dans ce Paris du Moyen-Âge dépeint tout au long de ces pages. Chaque scène qui s'y déroule m'a permis de me familiariser avec les lieux de la Capitale en ces années-là ; peu à peu les rues, les faubourgs, les rives de la Seine ou de la Bièvre, voire les bois et certains lieux sombres situés aux marges de la cité se sont révélés sous leurs jours bien particuliers. J'y ai redécouvert le travail des artisans et des commerçants d'alors, mais aussi les coutumes qui en ce temps-là rythmaient la vie de tout le peuple parisien fort de ses bonheurs et de ses malheurs. Quant aux protagonistes de l'histoire, je les ai suivis avec beaucoup d'intérêt, car très vite, au travers de leur quête et des combats que cette quête impliquait pour chacun d'eux, je me suis sentie concernée. Leurs questionnements face à la mort, face aux entraves qui les enchainaient et dont ils cherchaient à se libérer, leur désir de vivre et d'aimer, leur quête de beauté, de vérité, de bonté, tout cela je le reconnaissais comme étant mien, comme il l'est de tout être humain.J'ai été touchées particulièrement par les questions posées à la recluse (nom donné alors à certaines ermites) et par ses réponses, par les recherches des alchimistes non exemptes de faux pas mais capables de déboucher sur ce qu'est en fait l'or véritable, non par le métal, mais une certaine attitude de l'âme. J'ai beaucoup aimé aussi le soin porté au choix des couleurs par les teinturiers et les enlumineurs. Tout cela énuméré ici, comme le souvenir laissé en moi des points d'accroche dont ce roman fourmille et où se dit notre humanité en train d'advenir au meilleur d'elle-même comme parfois au pire. Et bien sûr, je ne devrais pas oublier la présence de la peste, fléau dont la description encadre le récit dans sa globalité et qui ramène si abruptement aux pandémies qui s'échelonnent au cours des siècles et qui touchent encore le nôtre aujourd'hui. Oui, ce livre situé dans un certain espace-temps porte en lui bien des aspects semblables à ceux que le nôtre connait lui aussi, ici et maintenant.
Dernier point important à souligner : les notes de la fin du livre très précieuses que j'ai aimé consulter. Je ne sais pas pourquoi, à leur propos, j'ai pensé à Fred Vargas. Mais à bien y réfléchir ce n'est pas étonnant : n'est-elle pas médiéviste comme vous l'être, Paule ?
Je vous redis ici mon souhait que de nombreux lecteurs et lectrices s'intéressent aux "Enfants de Notre Dame" et y trouvent leur bonheur. "
Agnès Gueuret
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