Pourquoi j’ai écrit ce livre
Zélie Martin est un livre qui vient de Lisieux. Une amie carmélite m’a demandé de donner un cours sur les lettres de Zélie Martin lors des Études thérésiennes. La Correspondance familiale m’est devenue familière. J’ai découvert l’intimité d’une femme, d’un foyer, d’une famille. À première vue, cette vie provinciale me semblait appartenir à un passé désuet. Par la suite, elle me paraissait plus proche de notre époque, de nos préoccupations en raison de la destinée aussi édifiante que bouleversante de Zélie. Mademoiselle Guérin a consenti à son épanouissement en devenant Madame Martin, en remplissant ses missions d’épouse, de mère, de dentellière avec le zèle de la foi. De même que Thérèse me l’a confié, je la confie aux lecteurs comme une consolation du Ciel.
L’extrait
Zélie est une femme dans le monde.
Elle apparaît, passante élégante dans une rue, vêtue d’une longue robe seyante virevoltant sous les petits pas pressés de ses bottines aux talons bruyants, résonants sur les pavés de la ville.
Elle paraît, citoyenne dynamique sur la chaussée à trotter le panier à la main, les emplettes, le missel, les marmots à la main, à trottiner place du marché, dans les boutiques, à l’église, à l’école. Seule ou en compagnie de son mari. Le cœur amoureux.
Chez elle. Entreprise Martin. Elle travaille à son bureau, à sa fenêtre. Elle consigne les commandes, garantit les livraisons ; dirige les employées, conseille les clientes. Installée et constamment en déplacement, réel et symbolique.
Une femme en mouvement.
Une femme libre.
Les références
Salvator, septembre 2022.
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