René Poujol : Le secret spirituel de l’abbé Pierre

14 février 2014

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Pourquoi j’ai écrit ce livre

"Evoquant les quelques jours qui, en janvier 2007, séparèrent la mort de l’abbé Pierre de l’hommage national à Notre-Dame, celui qui fut son dernier secrétaire particulier écrivait : «¨Partout on voyait, on entendait l’abbé Pierre et moi, j’avais l’impression que l’homme dont on parlait, n’était pas celui dont je préparais l’enterrement.» J’étais frappé, moi aussi, du décalage existant entre l’image médiatique du fondateur d’Emmaüs et ce que ses proches comprenaient de son être profond. Du «castor méditatif» de ses années de scoutisme, les Français retenaient le bâtisseur mais ignoraient le mystique.

De son côté, le père Jean-Marie Viennet, avec qui ce livre a été écrit, qui fut non seulement secrétaire général d’Emmaüs International mais confident et confesseur de l’abbé Pierre, portait en lui cette demande du vieux prêtre, quelques semaines avant sa mort : "Si tu en as le temps, en te faisant aider par les amis très proches, tu pourras dire quelque chose de la foi et de la prière, car ça aiderait beaucoup, je crois..."

Lui et moi partagions, avec quelques autres, cette conviction que, quelles qu’aient pu être les fragilités du père, ses limites, ses contradictions ou ses erreurs, il y avait chez lui une unité profonde liée à son expérience mystique. Et qu’il nous appartenait de le dire.

René Poujol


En résumélivre-Poujol

Nous avons voulu revisiter l’ensemble de la vie de l’abbé Pierre, pour en faire ressortir la profonde cohérence. Nous nous sommes attardés sur l’événement fondateur qu’est la «brûlure» d’Assise, puis sur qui structure la pensée de l’abbé Pierre : l’existence d’un Dieu d’amour qui sollicite notre propre liberté d’aimer, le nécessaire combat pour l’homme sans lequel l’amour de Dieu n’est pas crédible, l’existence en tout être d’un pépite d’or qui peut faire de lui un sauveur de ses frères et par là l’intégrer à l’histoire du Salut. Mais nous évoquons aussi : la place, singulière, parfois controversée, qui a été la sienne dans l’Eglise, le «miracle» permanent d’une existence qui, du fait même de la maladie, aurait dû sombrer dans l’échec et l’image de sainteté qui lui colle à la peau.

Pour ce travail nous avons bénéficié, outre les écrits de l’abbé Pierre et les ouvrages déjà publiés, des souvenirs de Jean-Marie Viennet qui a accompagné le père partout à travers le monde, mais également de documents inédits : conférences, homélies, entretiens, testament spirituel qui apportent à l’ouvrage des éclairages singuliers comme par exemple sur l’épilogue de l’affaire Garaudy, à ce jour jamais raconté.

Extrait

"Si l’on veut rejoindre les personnes qui vivent des situations impossibles, nées de leur propre histoire ou des contradictions de nos sociétés, il faut sortir du système, qu’il soit politique ou religieux. C’est ce qu’avait bien compris l’abbé Pierre. Au fond, son aventure ne devait pas marcher, à cause de sa mauvaise santé, de son inorganisation, de ses fragilités... Lorsque ceux d’Emmaüs qui venaient de l’extérieur disaient «c’est le bordel», ils avaient raison, tout comme le nonce, le cardinal Feltin ou Mgr Rodhain. Or l’Evangile nous dit que la foi peut soulever des montagnes. Un regard positif sur l’homme - sur tout homme - fait que l’impossible, soudain, se réalise. Des êtres tordus, cassés, humiliés, trouvent soudain un espace pour les accueillir, une lumière dont ils ne pensaient pas qu’elle pouvait aussi être pour eux. Et cela, parce qu’à travers l’adoration, l’eucharistie, la rencontre fraternelle, il a su se laisser habiter par l’Esprit. L’abbé Pierre, ça ne devait pas marcher, mais c’est devenu un signe d’espérance pour les plus petits. Il lui a été donné d’exister pour être ce signe-là."

Le secret spirituel de l’abbé Pierre, René Poujol, Jean-Marie Viennet, Ed. Salvator, février 2014, 224 p., 18 €.

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