Paule Amblard, Le chemin de croix de Jésus

24 mars 2016
|

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Pourquoi j’ai écrit ce livre :

Enfant, je regardais le chemin de Croix de l’église avec un mélange de mal-être et d’indifférence. Mes yeux s’échappaient de ces visions que je trouvais morbides. Ce sentiment ne me quitta pas jusqu’à ce jour où je pénétrais dans la chapelle de Maurice Denis, à Saint-Germain-en-Laye. Le chemin de Croix m’attendait, éclatant de couleurs vives. Il était à l’image des icônes d’Orient qui représentent un Christ paisible sur la croix, dans la lumière de la Résurrection, et non dans la torture de l’agonie. Grâce au peintre, je me suis faite pèlerine, partant à Jérusalem pour suivre, pas à pas, le Christ dans ses derniers moments. A l’exemple des voyages méditatifs du Moyen Age, grâce aux peintures inspirées de Maurice Denis, j’ai vu comment l’amour transforme la souffrance, la haine et la mort. « Traduire par l’art le sentiment religieux c’est travailler sur notre fonds le plus intime, dégager les mystères de la vie intérieure » dit Maurice Denis. Ainsi est l’art sacré qui transforme celui qui regarde. Le Christ sur le chemin de Croix enseigne une voie d’amour. Il nous porte à aller creuser au plus intime de nous-mêmes pour y trouver la Vie qui ne meurt pas, bien que de nuit. « La Croix est le grand livre de l’art d’aimer » (Pères de l’Eglise).

paule amblard

Extrait du livre :

Station 1 : Condamné à mort
« Ce n’est pas la lumière qui nous manque, ce sont nos yeux qui manquent à la lumière » (Gustave Thibon)

Il dit à ses frères : « Je suis ». Christ, Fils du Béni. « Je suis ». Il dit à Pilate, le gouverneur romain : « Je suis roi, venu pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix. » Qui veut de ce miroir tendu devant nos âmes ? La lumière est venue, elle est là dans cet homme droit aux yeux baissés vers la terre. Solaire, dans sa tunique rose que l’ombre des hommes tentent de noircir. On l’accuse de blasphème, de troubler l’ordre établi par Rome. On veut mettre à mort la lumière. Les hommes n’aiment pas les accomplissements. Ils préfèrent abolir. Jésus de Nazareth vient d’un petit village de Galilée. Il est devenu un rabbi, thaumaturge, un maître qui enseigne le chemin de Dieu. Le monde espère fiévreusement un Messie, un libérateur de notre condition de terreux, aveugle, invalide du cœur. Il est. Sur cette image, tout nous ramène à lui, le centre. Sa présence aimante notre regard vers son visage grave et recueilli. A le regarder si tranquille, malgré la tempête qui se déchaîne sur lui, on entre dans son silence….

usersmagnifiercrossmenuchevron-down linkedin facebook pinterest youtube rss twitter instagram facebook-blank rss-blank linkedin-blank pinterest youtube twitter instagram