Jacques Mulliez : Thomas More, au risque de la conscience

27 janvier 2013

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Pourquoi j’ai écrit ce livre ?

Si je réponds que c’est mon éditeur qui m’a demandé d’écrire cette biographie, la réponse est sans doute insuffisante. En réalité, trois autres motifs expliquent ce pourquoi. Tout d'abord, j’avais envie qu’une biographie non partisane de Thomas More voit le jour. En effet, entre ses détracteurs et ses hagiographes, subsiste un espace plus nuancé et plus exact. Ensuite, après les 50 conférences que j’ai eu la chance de faire dans toute la France, voire à l’étranger, depuis la parution en janvier 2010 de Prier 15 jours avec Thomas More, j’ai été stupéfait de l’actualité et de la pertinence de la pensée, des écrits et de l’exemple de vie de cet homme pour notre époque. Enfin, mettre en valeur l’importance de l’humour et de la prière chez un homme mort martyr de sa foi apprivoise l’idée de la sainteté pour chacun de nous.

En résumé

« Je meurs, bon serviteur du roi, et de Dieu premièrement. » Pourquoi ces quelques mots prononcés par Thomas More, devant le peuple de Londres qui assistait à sa décapitation le 6 juillet 1535, résonnent-ils toujours cinq cents ans plus tard ? Cette biographie qui explore toutes les étapes de sa vie et toutes ses facettes montre que cet homme, avec ses parts d’ombre et de lumière, dans une époque aux bouleversements considérables pleine de similitudes avec la nôtre, en fait un témoin pour notre temps. Chancelier de Henry VIII, Thomas More refusa, au nom de sa conscience, d’approuver les choix totalitaires de ce dernier. C’est pourquoi la vie de cet ami intime d’Erasme et des humanistes de la Renaissance interpelle vigoureusement ceux qui s’interrogent sur des sujets aussi essentiels que le travail, l’amour, l’éducation, la justice, le bien et le mal, la conscience, Dieu…mulliez

Par sa vie achevée par le martyre, et sa pensée connue par ses écrits dont la célèbre Utopie, Thomas More, père de famille, avocat, juge, écrivain, diplomate, homme d’état, peut aider, avec son humour inaltérable, l’homme du XXIe siècle à se remettre en question et à se construire.

Extrait

"Che Uomo Completo (Pie XI). Qui est réellement Thomas More ? La formule lapidaire utilisée par le pape Pie XI, lors de la canonisation de saint Thomas More est-elle la juste réponse ? Est-il possible en trois mots de résumer les différents visages d’un homme si complexe ? Peut-être suffit-il, pour cela, d’ajouter un seul mot, la conjonction « ET » qui imprègne toutes les facettes de More. « Et » : un mot bref qui sert à relier deux termes, deux mots, deux propositions, à la différence de « ou » qui, si souvent, oppose.

La difficulté, voire l’étonnement rencontrés dans sa biographie résident, en effet, dans les traits de caractère paradoxaux de l’auteur de L’Utopie : homme de relation et homme de méditation, humoriste et grave, ami indéfectible et polémiste féroce, avocat et juge, ambitieux et désintéressé, tolérant et inflexible, sensuel et ascétique, charmeur et directif, diplomate et intransigeant, réaliste et utopiste, père aimant et exigeant, affectueux et taquin, défenseur et critique de l’Eglise, écrivain fécond et lecteur insatiable de la Bible, fidèle serviteur du roi et de Dieu premièrement, comme il l’a affirmé dans ses dernières paroles, et fidèle à sa conscience en toutes circonstances."

Thomas More, Au risque de la conscience, Jacques Mulliez, Nouvelle Cité, Janvier 2013, 384 p., 23 €

usersmagnifiercrossmenuchevron-down linkedin facebook pinterest youtube rss twitter instagram facebook-blank rss-blank linkedin-blank pinterest youtube twitter instagram