Le mot de l’auteur :
Cette Petite déclaration d'amour aux anges, nos compagnons de route est mon livre le plus personnel, et il est particulièrement important pour moi : j'ai commencé sa rédaction le lendemain du décès de mon père, et je l'ai achevée un an après, le jour anniversaire de ce décès.
Pendant toute cette période, il m'a accompagnée, et mes anges m'ont réservé de nombreux clins d'œil (ou clins-Dieu ?). Ils ont été non seulement mes compagnons de route, mais aussi mes compagnons de confinement. Et ce sont d'excellents et de fidèles amis !
Née sous leur ascendance (ael signifiant « ange » en breton), je me suis toujours intéressée à ces êtres ailés, m’attachant à les reconnaitre derrière chaque surprise de la vie. Je dialogue avec eux, je les implore, je les remercie ; et il m’arrive de les houspiller quand ils volettent trop loin de moi. Aussi, lorsqu’un éditeur m’a proposé́ de leur consacrer un livre, j’ai volontiers accepté. Cette proposition arrivait d’ailleurs dans une période assez confuse. Et les anges m’ont permis de me reconnecter à moi-même, de retrouver le chemin de mon « essence-ciel ». J’ai alors eu cette intime confirmation : ces « compagnons de route » – selon la belle expression de Cyrille d’Alexandrie – ne sont pas seulement nos intermédiaires avec le Ciel, mais également avec la part céleste qui est en nous. En un mot : ils nous donnent des ailes ! C’est cette facette des anges que je vous invite à découvrir pour que vous puissiez à votre tour les reconnaitre, les accueillir et faire un bout de chemin avec eux.
Extrait :
Dans cette foule d’anges qui peuplent notre langage ou notre univers, je voudrais citer tous ceux qui nous apparaissent quotidiennement, a fortiori lorsqu’on pense à eux. Je veux parler des clins d’œil qu’ils nous font à travers, par exemple, le nom d’un commerce, le prénom d’une personne, le titre d’un livre ou d’un film. En voici quelques illustrations notées dans mon carnet de bord alors que je travaillais sur cet ouvrage. Une amie m’invite à diner dans le 9e arrondissement de Paris : « Au restaurant La Table des anges, propose-t-elle. Tu verras, la nourriture y est divine ! » Le lendemain, je déjeune dans un restaurant tibétain, et que vois-je sur la porte ? La vignette d’un ange ! Je rentre chez moi, et ma voisine me demande de transmettre sa clé́ à l’une de ses collègues. « Elle s’appelle Angela », précise-t-elle. Deux jours après, une artiste me demande d’écrire un texte qui illustrerait l’une de ses peintures : « Pour toi, me dit-elle, j’ai choisi le Mont-Saint-Michel, je pense que ça t’ira ? » Le même jour, une amie pèlerine en marche vers Jérusalem m’écrit qu’elle a fait dire une messe pour mon père au Monte Gargano, autre sanctuaire dédié́ à l’archange. Et le dernier clin d’œil de la série sera breton. En me promenant sur le port finistérien de Kersanton, proche de chez moi, je remarque un bateau plus gracieux, plus élancé́, plus aérien que les autres. Je m’en approche, j’en fais le tour et je découvre finalement son nom, élégamment inscrit en lettres rouges : Vent d’anges. « Les anges sont taquins ! » plaisante Marie-Édith, une amie à qui je m’étais empressée d’envoyer la photo de ce navire béni des dieux.
Editions Suzac, 17 septembre 2020
Gaële de La Brosse est journaliste, éditrice aux éditions Salvator et cofondatrice de la revue et du réseau Chemins d’étoiles. Elle collabore régulièrement à l’hebdomadaire Le Pèlerin et est l’auteure de nombreux ouvrages sur les chemins terrestres et spirituels.
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