Anne Liu. Carnet d'à Dieu, mon amour

13 juillet 2015

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Pourquoi j’ai écrit ce livre ?

Vivre à tout prix, vivre sa vie, réussir sa vie. Le monde nous y pousse, le quotidien nous y entraîne. Spirale de l’éphémère. Funambules aveugles et frileux, nous vivons sur la corde joyeuse de l’instant.
Soudain le fil craque. Personne n’y échappe.
En 2007, mon époux a eu un cancer du foie. En quelques mois, il est décédé. Je l’ai accompagné au plus près avec mes quatre enfants encore jeunes et étudiants, avec des proches inattendus.

J’ai écrit pour laisser un témoignage de moments éblouissants de l’annonce de la maladie aux premières brillances de la solitude. Je souhaiterais transmettre cette douloureuse et heureuse expérience : vivre avec la mort.
Comment survivre dans l’amour de l’en allé ?
La maladie nous a purifiés, décantés, allégés et alors nous avons pu accompagner mon époux vers l’Eternel, le laisser partir en paix, continuer à vivre en sachant qu’il nous attend.
Une succession de lettres à l’en allé sous forme de textes courts, poignants, vivants, témoignent d’un amour vivifié par l’approche de la séparation.
Un accompagnement au plus près dans la foi et l’espérance nous arrache à la douleur, nous aide à aller au plus loin de nous-mêmes, pour vivre maintenant.

Apprendre à vivre la mort. Pour soi-même, par dignité, pour ceux que nous laissons pour qu’ils puissent marcher droit et debout jusqu’à leur propre éternité.
Vivre sa mort, debout, au sommet de sa vie, au paroxysme de l’être, dans le vertige de l’immortalité.

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Le texte est propice à une mise en scène.

VIDEOS
http://www.ktotv.com/videos-chretiennes/emissions/nouveautes/un-coeur-qui-ecoute-anne-liu/00091157

Extrait :

« Pose du stent
Il faudra que je n’oublie pas les branches du platane comme un faisceau vert de silence, le toit
à la pente raide et ses tuiles brique, rondes comme autant de petites langues tirées à la vie qui s’enfuit.
Haute fenêtre sur ce patio doucement ensoleillé.
Et toi qui somnoles sur l’oreiller blanc, tu ouvres parfois un œil, vérifies ma présence, me souris, tiens ma main.
L’alliance glisse sur ton annulaire épuisé.
Une pie s’est posée sur la branche.
Un souffle d’air joue d’une feuille à l’autre.
Des pas, des voix dans le couloir.

Nous sommes seuls, tous les deux, ensemble et paisibles comme jamais de notre vivant. »

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